En à peine quelques décennies,
nous avons été les témoins d’une véritable transformation
de nos sociétés. Sans toujours en avoir conscience, nos modes de vies
ont été modifiés, révolutionnés par d’innombrables avancées dans le domaine de l’informatique.
Néanmoins, parallèlement à l’arrivée de ces Technologies
de l’Information et de la Communication (TIC) apparaissent de plus
en plus d’interrogations concernant le respect de nos libertés individuelles. En
effet, le peuple semble par bien des aspects, perdu dans un monde moderne où la notion même de frontière devient
obsolète. Nous essayons de suivre la course effrénée du progrès mais, nous ne
pouvons pas nier le sentiment
d’inquiétude qui s’empare de nos esprits face à de nouvelles pratiques
telle que la cybersurveillance. Ce terme, encore méconnu de certaines
personnes à l’heure actuelle, nous intrigue et nous effraie. En faisant
quelques recherches sur la Toile, nous nous rendons compte qu’il est difficile de définir concrètement ce qu’est
la cybersurveillance. Cependant, nous pourrions la désigner comme une
« forme de surveillance utilisant
les Technologies de l’Information et de la Communication comme support ».
Ce phénomène se présente donc comme un sujet propre aux sociétés du XXIème siècle.
Depuis quelques années, nous
sommes face à une importante miniaturisation des
nouvelles technologies. Ce procédé, accompli grâce aux progrès
techniques récents, offre un grand nombre de perspectives dont la surveillance à distance. Parmi les innovations récentes, on retrouve la puce RFID. De la taille d’une tête d’épingle, cette puce est révolutionnaire.
Elle permet effectivement de communiquer
des informations nous concernant via une radio d’identification à distance.
Créer à la base pour « tracer »
des marchandises, on envisage d’implanter ces dernières dans notre
corps afin de donner accès à certaines informations comme par exemple notre
dossier médical. D’autre part, nous voyons également se développer la
vidéosurveillance et la géolocalisation. L’ensemble de ces pratiques est au
cœur d’un débat qui, sans doute, ne trouvera pas de réponse avant plusieurs
années : faut-il au nom de notre sécurité
et de notre bien-être accepter d’être constamment surveillés ? N’est-ce pas une atteinte à nos libertés
individuelles ?
La
cybersurveillance envahie depuis peu le monde du
travail. En effet, les
employeurs mettent en place des outils
indéfectibles permettant de « surveiller »
les faits et gestes des salariés pendant leur temps de travail. Avec
l’arrivée d’ordinateurs de plus en plus performants, il est tentant pour les
travailleurs de se connecter sur la Toile, de stocker des données
« personnelles »… Cependant, il est primordial pour les employeurs de
pallier à de telles dérives au nom du bien-être de sa firme. La libre
utilisation des TIC peut effectivement faire
encourir un grand nombre de risques à une entreprise dont : la fuite
d’informations confidentielles, une chute de la productivité, une dégradation
de l’image de l’entreprise… Autant de menaces que souhaitent voir disparaître
les chefs d’entreprises grâce à la
cybersurveillance. Les questions de liberté et de respect de la vie privée des salariés sur leur lieu de
travail se présentent donc comme étant une
problématique majeure du XXIème siècle.
Les réseaux sociaux, très
en vogue actuellement, jouent aussi un rôle majeur dans la cybersurveillance. Ces derniers sont, pour beaucoup de jeunes
particulièrement, de véritables portes
ouvertes sur notre intimité.
En effet, chaque jour, des millions de personnes à travers le monde publient
des informations, des photographies personnelles rendues en quelques clics
visibles aux yeux de tous sur la Toile. Il devient donc un jeu d’enfant d’espionner un ami, un collègue
voire sa famille en toute
impunité, à croire que la notion de vie privée n’existe plus… Pour éviter de
telles dérives chez les plus jeunes la meilleure solution qui soit n’est autre
que la prévention.
Dans ce monde virtuel, il est difficile de trouver nos repères. De grandes entreprises n’hésitent
plus à collaborer avec les réseaux sociaux
tels que Facebook afin de racheter des informations sur leurs utilisateurs. On parle
alors de ciblage marketing. Ainsi, chacun d’entre nous sommes des proies faciles pour les géants
d’Internet : nos habitudes sont épiées, nos profils piratés… Le groupe
« d’hacktivistes » Anonymous mondialement
connu depuis peu, dénoncent haut et fort ce genre de pratiques intrusives.
Il est donc absolument
nécessaire de réglementer la cybersurveillance. C’est dans cette optique
qu’est créée le 6 janvier 1978 la Cnil (la Commission nationale de l’informatique et des
libertés) suite à la loi « Informatique et libertés ». La Cnil se doit de garantir l’informatique demeure un outil utile à
la vie des citoyens sans jamais mettre en péril
leurs droits, leurs libertés ni le respect de leur identité humaine et de leur
vie privée.
La
cybersurveillance semble donc être désormais omniprésente.
Bien que de telles pratiques
soient de plus en plus controversées, il nous est impossible de nier le caractère sécurisant de ces dernières.
Vidéosurveillance,
géolocalisation sont autant de moyens permettant de protéger les
populations face aux aléas de la vie.
Il est indispensable, à
l’heure actuelle, de trouver un équilibre harmonieux entre
protection et respect des libertés individuelles.
La cybersurveillance, à l’image des autres menaces que nous avons connu par
le passé, peut-elle entraîner le monde dans une guerre, mais cette fois une
guerre virtuelle opposant peuples et gouvernements ?
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