Pages

lundi 5 mars 2012

Surveiller pour mieux protéger


Dans les sociétés modernes, la cybersurveillance est omniprésente. Bien que de telles pratiques soient de plus en plus controversées, il nous est impossible de nier le caractère sécurisant de ces dernières. En effet, il est dans la nature de l’être humain de chercher à se protéger, d’assurer sa survie à n’importe quel prix. La sécurité est donc, et restera toujours, un enjeu majeur dans les sociétés humaines. Néanmoins, certaines personnes semblent davantage vulnérables face aux risques actuels : les personnes âgées, les enfants et les personnes handicapées et/ou malades. C’est donc dans cette optique que la cybersurveillance est préconisée.



Dans les années 90, le gouvernement français a mis en place une politique de vidéosurveillance visant à assurer d’une part la protection de ses citoyens mais aussi celle des bâtiments et installations publics. En 2007, on estimait que le nombre de caméras au sein des espaces public était de 340 000 pour dépasser les un million à l’heure d’aujourd’hui. Sur le site d’information OWNI, il est possible d’afficher le « palmarès des villes sous surveillance ». L’année dernière, Nice était la ville la plus « surveillée » tandis que la ville de Nantes, par exemple, ne possède aucune caméra. On se rend compte grâce à la carte du site OWNI mise en annexe que l’inclinaison politique du maire d’une ville joue un rôle important dans le nombre de caméras installées.

Pensant que ce système de vidéosurveillance nous protège davantage, de nombreuses villes et villages en achètent. Leur premier objectif est avant tout de prévenir voire de mettre un terme à la criminalité (vols, agressions, dégradations de matériels publics…).



Il n’est pas rare que des voix s’élèvent contre ces pratiques de « surveillance ». Certains craignent que nos libertés individuelles soient bafouées. D’autres encore condamnent une méthode dont les coûts sont très élevés. Cependant, les résultats sont là : en juin 2011, il a été possible d’arrêter un jeune homme de 21 ans qui avait agressé et volé successivement deux vieilles dames âgées de plus de 80 ans.

En France, la vidéosurveillance est très réglementée afin d’éviter toute dérive : les lieux publics doivent faire une demande auprès d’une préfecture pour obtenir l’autorisation d’installer des caméras. De plus, il est obligatoire de prévenir les citoyens de l’existence de ces dernières.

Au sein des entreprises, nous observons également une forte augmentation du nombre de caméras. Cette pratique est légitime pour un employeur dans certains cas expressément précisés par des lois (loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée à l’égard des traitements de données à caractère personnel et la CCT n° 68 du 16 juin 1998 :


Assurer le bien-être et la sécurité des salariés

Assurer la protection des biens de l’entreprise

Contrôler le processus de production (ce contrôle concerne autant les machines que les travailleurs).

Parallèlement se développe également la vidéosurveillance « privée ». Les personnes n’hésitent plus à investir dans des systèmes de surveillance pour protéger leur maison de cambriolages entre autres. Seulement, il est légitime de se demander si ces caméras permettent réellement de nous protéger.



« L’important, c’est de savoir ce qu’il faut observer. » [Edgar Poe]


Le XXIème siècle voit également se développer le principe de géolocalisation. Ce terme, encore méconnu pour certains, se définit comme « un procédé permettant de positionner un objet (personne, lieu…) sur un plan ou une carte à l’aide de ses coordonnées géographiques. » Le principe de géolocalisation est relativement récent car il correspond à la date de sortie des premiers téléphones portables ayant accès à internet (Smartphones). Il existe cependant différents processus offrant la possibilité de « suivre la trace » de quelqu’un : le GPS, le Wifi et enfin le réseau 3G.

 Il est important de préciser que la géolocalisation est désormais un service entièrement gratuit et accessible par tous les Smartphones.

Les différents réseaux sociaux présents sur la toile se sont lancés dans l’aventure de la géolocalisation. Ainsi, Facebook (Facebook Places), Foursquare (réseau social mêlant jeu et microblogging permettant d’indiquer le lieu où l’on se trouve à ses amis) ou Google (Google Latitude) ont adopté ce procédé facilitant beaucoup la vie de leurs utilisateurs. L’ensemble des procédés mis en place permet aux utilisateurs d’indiquer leur position et d’en informer leurs amis instantanément mais aussi de repérer des lieux (bars, cafés, restaurants…) susceptibles de leur plaire. Libre à nous de partager ou non cette information.

 Mais, la géolocalisation permet également de mieux nous protéger contre les aléas de la vie. Comme proposé par l’enseigne canadienne Société Optimal Tracking, il est désormais possible de surveiller les faits et gestes de nos enfants à distance grâce au système GPS ICARE. Composé de deux petits émetteurs, cet outil permet aux parents de retrouver leur enfant dans les plus brefs délais. Ce produit est fortement conseillé chez les enfants atteints d’autisme. La géolocalisation permet de surveiller et protéger des personnes atteintes de maladies comme celle d’Alzheimer. Via le bracelet « Columba » commercialisé en France depuis 2007, il est possible de localiser des personnes souvent dans l’incapacité de s’orienter par elles-mêmes. Enfin, ce système de surveillance permet quelquefois de retrouver des personnes enlevées ou disparues mais uniquement si le téléphone portable de la personne intègre cette fonction et qu’il n’est pas éteint.


Ainsi, bien que la cybersurveillance soit très controversée, ce système offre de multiples possibilités parmi lesquelles une meilleure protection des gens que nous aimons.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire