Dans les sociétés modernes, la cybersurveillance est omniprésente. Bien que de telles
pratiques soient de plus en plus controversées, il nous est impossible de nier le caractère sécurisant de ces
dernières. En effet, il est dans la nature de l’être humain de chercher à se protéger, d’assurer sa
survie à n’importe quel prix. La sécurité est donc, et restera toujours, un enjeu majeur dans les sociétés humaines. Néanmoins, certaines
personnes semblent davantage vulnérables face aux risques actuels : les personnes âgées, les enfants et les personnes
handicapées et/ou malades. C’est donc dans cette optique que la
cybersurveillance est préconisée.
Dans les années 90, le gouvernement français a mis en place une politique de vidéosurveillance visant
à assurer d’une part la protection
de ses citoyens mais aussi celle des
bâtiments et installations publics. En 2007, on estimait que le nombre de caméras au sein des espaces public était de 340 000 pour dépasser les un
million à l’heure d’aujourd’hui. Sur le site d’information OWNI, il est possible d’afficher le
« palmarès des villes sous
surveillance ». L’année dernière, Nice
était la ville la plus « surveillée » tandis que la ville de Nantes, par exemple, ne possède aucune
caméra. On se rend compte grâce à la carte du site OWNI
mise en annexe que l’inclinaison
politique du maire d’une ville joue
un rôle important dans le nombre de caméras installées.
Pensant que ce système de
vidéosurveillance nous protège davantage, de nombreuses villes et villages en
achètent. Leur premier objectif est avant tout de prévenir
voire de mettre un terme à la criminalité (vols, agressions,
dégradations de matériels publics…).
Il n’est pas rare que des voix
s’élèvent contre ces pratiques de « surveillance ». Certains
craignent que nos libertés individuelles soient
bafouées. D’autres encore condamnent une méthode dont les coûts sont
très élevés. Cependant, les résultats sont là : en juin 2011, il a été
possible d’arrêter un jeune homme de 21 ans qui avait agressé et volé
successivement deux vieilles dames âgées de plus de 80 ans.
En France, la
vidéosurveillance est très réglementée afin d’éviter toute
dérive : les lieux publics doivent faire une demande auprès d’une
préfecture pour obtenir l’autorisation d’installer des caméras. De plus, il est
obligatoire de prévenir les citoyens de l’existence de ces dernières.
Au sein des
entreprises, nous observons également une forte augmentation du nombre de caméras. Cette pratique est
légitime pour un employeur dans certains cas expressément précisés par des
lois (loi du 8 décembre 1992
relative à la protection de la vie privée à l’égard des traitements de données
à caractère personnel et la CCT n° 68 du 16 juin 1998 :
Assurer
le bien-être et la sécurité des salariés
Assurer la protection des biens de l’entreprise
Contrôler le processus de production (ce contrôle concerne autant les machines que les travailleurs).
Parallèlement se développe
également la vidéosurveillance
« privée ». Les personnes n’hésitent plus à investir dans
des systèmes de surveillance pour protéger leur maison de cambriolages entre
autres. Seulement, il est légitime de se demander si ces caméras permettent
réellement de nous protéger.
« L’important, c’est de savoir ce qu’il faut
observer. » [Edgar Poe]
Le XXIème siècle voit
également se développer le principe de géolocalisation.
Ce terme, encore méconnu pour certains, se définit comme « un procédé permettant de positionner un
objet (personne, lieu…) sur un plan ou une carte à l’aide de ses coordonnées
géographiques. » Le principe de géolocalisation est relativement
récent car il correspond à la date de sortie des premiers téléphones portables
ayant accès à internet (Smartphones). Il existe cependant différents processus
offrant la possibilité de « suivre
la trace » de quelqu’un : le GPS, le Wifi et enfin le réseau 3G.
Il est important de préciser que la
géolocalisation est désormais un service
entièrement gratuit et accessible par tous les Smartphones.
Mais, la géolocalisation permet également de mieux nous protéger contre les aléas de la
vie. Comme proposé par l’enseigne canadienne Société Optimal Tracking, il est désormais possible de surveiller les faits et gestes de nos enfants à
distance grâce au système GPS ICARE. Composé de deux petits émetteurs, cet outil permet aux
parents de retrouver leur enfant dans les plus brefs délais. Ce produit est
fortement conseillé chez les enfants atteints d’autisme. La géolocalisation permet de surveiller et protéger des
personnes atteintes de maladies comme celle d’Alzheimer.
Via le bracelet « Columba »
commercialisé en France depuis 2007,
il est possible de localiser des
personnes souvent dans l’incapacité de s’orienter par elles-mêmes. Enfin,
ce système de surveillance permet quelquefois de retrouver
des personnes enlevées ou disparues mais uniquement si le
téléphone portable de la personne intègre cette fonction et qu’il n’est pas
éteint.
Ainsi, bien que la cybersurveillance soit très
controversée, ce système offre de multiples possibilités parmi lesquelles une
meilleure protection des gens que nous aimons.
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