a. Des NTIC
liberticides ?
On observe depuis plusieurs
années une importante miniaturisation et
généralisation des nouvelles technologies. Ce phénomène, permis
grâce aux progrès techniques
accomplis, est source d’avantages non négligeables car ces technologies
(qualifiées par certains de « révolutionnaires ») ont des applications utiles au quotidien.
Mais aujourd’hui plusieurs questions se posent et les débats fusent à propos entre autres des
puces RFID,
de la géolocalisation ou
encore de la vidéosurveillance….
En effet si les nouvelles
technologies sont sources de nombreux avantages et présentent un aspect
sécuritaire non négligeable, sont-elles pour autant respectueuses de la vie
privée ?
On parle même de regrouper les
informations médicales des
patients sur ces puces pour leur « sécurité ».
En effet, en cas d’accident, il suffirait alors de scanner le bras de la personne accidentée pour avoir accès à son dossier médical, des informations précieuses
à propos de sa santé qui permettraient de le secourir plus rapidement et
surtout plus efficacement.
En Espagne,
une discothèque de Barcelone a
également mis en place un système
d’implantation de puces qui peuvent être utilisées comme porte-monnaie virtuel et
« Pass prioritaire » par
ceux qui la possèdent.
Les réactions face à ces informations sont plus que divisées
car si certains affirment que les puces implantées sur des humains sont une bonne chose, en s’appuyant sur des arguments tels que la sécurité apportée par cette technologie (sécurité
médicale abordée précédemment, impossibilité de perdre son porte-monnaie ou
autres informations), d’autres sont absolument contre et considèrent qu’il
s’agit d’une atteinte à leur vie privée.
En effet ces puces pourraient permettre de diffuser des
informations personnelles à notre sujet et de nous localiser facilement. Nous pourrions ainsi être surveillés constamment,
ce qui pour le moment n’est heureusement pas le cas.
En France, la CNIL (Commission
nationale de l'informatique et des libertés) a considéré les étiquettes utilisant la technologie RFID comme étant potentiellement à risque pour
les libertés.
Sur Internet, de nombreux internautes
échangent leurs opinions et quelques-uns imaginent d’ores et déjà la
possibilité pour les gouvernements de créer une immense base de données
regroupant les informations personnelles des individus. Une hypothèse
probable ? Oui, si l’on considère l’importance qu’a pris le numérique
au cours des dernières années. Mais beaucoup espèrent que ce projet ne se
réalise jamais, car alors les libertés
individuelles seraient sûrement menacées.
En ce qui concerne la vidéosurveillance, on
observe une augmentation des
installations de ce type dans le but le plus souvent de faire baisser le taux de criminalité et d’améliorer la
sécurité. Ces installations, dénoncées
par la Ligue des Droits de l’Homme principalement mais aussi par les Verts, constituent une atteinte à la vie privée dans le
sens où une grande majorité
d’individus ne veut pas être surveillée ou « suivie » mais
l’est nécessairement, puisqu’elle est
filmée sans son consentement. La Ligue
des Droits de l’Homme a même qualifié dans un communiqué la vidéosurveillance de « liberticide » et « inefficace »
en plus d’être coûteuse. Elle a demandé que les citoyens s’opposent à
l’augmentation de la vidéosurveillance et que cette dernière soit mieux contrôlée et encadrée dès à
présent.
Deux points de vue
s’opposent en général : ceux qui pensent qu’il n’y a pas à avoir peur
d’être filmé si l’on n’a rien à se reprocher et ceux qui ont peur d’être suivis
ou observés à leur insu.
Autre sujet de polémique, la géolocalisation,
concept déjà très répandu et en phase de se généraliser. Il est possible
actuellement de localiser des individus
grâce à leur véhicule, téléphone portable, bracelet électronique ou encore GPS,
et ce grâce à une puce et un satellite... Ainsi, la puce placée dans l’appareil émet des
informations sur sa localisation et les transmet au satellite. Dans
certains cas cela peut s’avérer très pratique (pour les personnes malades,
dangereuses, les enlèvements…) mais comme pour la puce RFID ou la
vidéosurveillance, on ne souhaite pas forcément que n’importe qui puisse avoir
accès à ces informations.
Nous constatons ainsi que les nouvelles technologies sont de plus en plus aptes à obtenir des informations sur nous, que cela concerne notre dossier médical, notre identité ou encore notre localisation… certaines personnes sont prêtes à accepter cela sans soucis mais pour les autres une question principale se pose : sommes-nous prêts à accepter d’être sans cesse « surveillés » sous couvert de plus de sécurité?
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