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lundi 5 mars 2012

II. « Pour vivre heureux, vivons cachés » (1)


a.      Les réseaux sociaux : des portes ouvertes sur notre intimité

Dans certains réseaux sociaux on expose des données très personnelles qui restent visibles aux yeux de tous sur la Toile. L’exemple le plus connu aujourd’hui n’est autre que Facebook.  D’années en années, ce réseau social, réunissant des millions d’utilisateurs, récoltent de nombreuses informations dites personnelles telles que :


Notre âge

Notre sexe

Notre emploi

Nos diverses formations

Notre statut (célibataire, en couple, marié, divorcé, veuf…)

Notre attirance sexuelle (hétérosexuel, bisexuel, homosexuel)

Notre religion


Ces données représentent un enjeu de taille pour les sites tels que Facebook qui peuvent les utiliser à des fins marketing. En vendant ces renseignements personnels, ces derniers génèrent effectivement du profit en ciblant des acheteurs potentiels. Cependant, il faut mettre en évidence que l’ensemble de ces données n’appartiennent plus au domaine privé. En effet, dès lors que les utilisateurs de Facebook acceptent de publier ces informations, elles passent légalement dans le domaine public.


Facebook va obliger dans quelques semaines les internautes à utiliser automatiquement la fonction «  journal » qui se présente comme une biographie détaillée. Il sera alors plus facile de retracer notre historique, d’avoir les détails de nos actions passées depuis notre inscription.

Depuis l’arrivée de Facebook il est facile d’espionner ses amis, son conjoint, ses collègues, sa famille. De plus en plus de personnes détiennent le mot de passe de leur conjoint afin de regarder en douce son profil ou bien lire ses messages « personnels », ce qui entraîne souvent des ruptures.

Certaines personnes s’exhibent à travers des photos choquantes sans songer aux conséquences. Par exemple dans le monde professionnel, il est aisé pour un employeur de rechercher le nom de son salarié sur un réseau tel que Facebook afin de récolter des informations personnelles, pratiques qui peuvent avoir des incidences sur une éventuelle embauche.

D’autre part certains parents créent un profil Facebook dans le but de s’introduire dans la vie privée de leurs enfants. En effet, à l’heure actuelle, il semble que le dialogue parent/enfant soit rompu.


Facebook apparaît alors comme l’unique moyen pour les parents de participer à la vie de leur progéniture.



Depuis peu, Facebook propose le service « Facebook Places » qui permet d’indiquer le lieu  où l’on se trouve. Cependant, les gens ne connaissent pas l’importance de la traçabilité : il est désormais difficile de préserver son intimité ! De plus, il est impossible d’être sûr de la suppression totale de nos données.  Facebook conserve les données effacées qui peuvent être demandées en intégralité par le propriétaire.


Aujourd’hui, même la police se sert de Facebook, des moteurs de recherches pour les investigations lors des enquêtes. La CIA, les services secrets sont intéressés par ces bases de données permettant de trouver les criminels.


Selon le président de la CNIL, 85% des enfants entre 10 et 12 ans sont inscrits sur Facebook. Mal informés, ils ne sont pas conscients des dangers qui les guettent. Les prédateurs sexuels peuvent trouver facilement leurs victimes grâce aux coordonnées et photos mises en ligne. La vidéo « Take this Lollipop » permet de mettre en garde contre ce genre de risques.


La principale solution contre de telles menaces est la pédagogie : il est primordial d’informer nos enfants ! Les parents doivent être conscients des dangers présents sur la Toile.

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